Un chauffeur et son passager sont morts à bord d’un taxi qui n’aurait pas obtempéré à une injonction pendant un contrôle de police, selon des témoins et des sources proches des autorités.
A Bamenda, les contrôles se sont accrus, suite à l’attaque d’une patrouille de police par des hommes armés au cours de laquelle un policier et un assaillant ont été tués, selon des sources sécuritaires. Plusieurs policiers ont été blessés.
Le préfet du département de la Mezam, dont Bamenda est le chef-lieu, a confirmé l’attaque, parlant de « sécessionnistes (qui) ont attaqué une patrouille de police dans la nuit du 21 juin ».
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Le gouvernement camerounais avait auparavant recensé 81 militaires et policiers tués depuis le début du conflit, fin 2017. Forces de sécurité et groupes armés séparatistes s’affrontent dans les régions anglophones du Cameroun.
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« La population est prise entre deux feux, entre le marteau et l’enclume: entre les violations des droits de l’Homme et les crimes commis par les forces de sécurité, et la violence des séparatistes armés qui s’en prennent également aux citoyens ordinaires », avait estimé Ilaria Allegrozzi, chercheuse d’Amnesty International, à la suite d’un rapport de l’ONG paru mi-juin.
Quelque 160.000 personnes ont dû fuir leur logement en raison des violences, selon l’ONU. 34.000 se sont réfugiées au Nigeria, selon l’agence nigériane de gestion des urgences (Sema).